dernière exposition

Résidence Issoudun

AKM-HMR

18b - Série AKM-HMR - Résidence Issoudun Huile et feutre sur tableau blanc effaçable 40 x 60 cm 2023 - Crédit photo ©Thomas Greffeuille
1 - Série AKM-HMR - Résidence Issoudun Huile et feutre sur tableau blanc effaçable 40 x 60 cm 2023 - Crédit photo ©Thomas Greffeuille
18b - Série AKM-HMR - Résidence Issoudun Huile et feutre sur tableau blanc effaçable 40 x 60 cm 2023 - Crédit photo ©Thomas Greffeuille

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1 - Série AKM-HMR - Résidence Issoudun Huile et feutre sur tableau blanc effaçable 40 x 60 cm 2023 - Crédit photo ©Thomas Greffeuille
Pourtant, il est sûr que la vitesse, la démultiplication des images et des espaces ont une répercussion sur nos manières de penser, et de voir, et doivent avoir une conséquence sur nos manières de peindre.

À propos

Plus qu’une exaltation de la matière, ou qu’un message à faire passer, Thomas Gasquet défend les capacités de la peinture à fonctionner par elle-même. Authentiquement habité par son médium, admiratif de son histoire et de ses capacités à se renouveler jusqu’à aujourd’hui, le peintre explore ses retranchements et ses zones de confort. Il l’en extirpe – lui ôtant son support traditionnel et la confrontant aux clics, aux symboles ailleurs uniquement visibles sur des écrans – et la pousse à bout.

Ceci autant, semble-t-il, pour en montrer les capacités de renouvellement perpétuel que comme défi lancé à lui-même, en tant que peintre.

Collections

Que donner à voir lorsque chaque tableau ne constitue plus qu’un reste ou une étape, devenu conscient de son insertion dans l’indénombrable de la production actuelle ?
Si la peinture peut permettre de faire jouer tout types de signes, d’images et de techniques ; comment lui donner assez de consistance pour les faire échanger et fonctionner ensemble ?

Si la rencontre avec une œuvre peut constituer une des expériences limites pour un être humain, l’ouvrir à une présence plus proche de l’alien que de l’humain, comment constituer un tel être, capable de se tenir seul ?
Quand tout fout le camp, de tous les côtés, tout le temps, et qu’il n’y a plus ni fond vis à vis duquel se différencier, ni sol sur lequel se tenir, qu’est-ce qui constitue encore une figure ? Ou un paysage ?

Travaillé par ces questions, il s’agit encore de faire une peinture. Y laisser passer le souffle et l’air, en gardant l’énergie d’un dessin d’animation. Rester discret, et s’éloigner des postures héroïques.
Construire des rythmes et des silences. Car pour pousser toujours un peu plus vers la limite, je crois qu’il faut être conscient de ce qu’on laisse derrière. Refuser la narrativité, ou le clivage entre abstrait et figuratif, c’est une étape vers un objectif. Alors lequel ? Peut être le même que la peinture figurale d’autrefois : se tenir à la limite de l’apparition et de la disparition, un Event Horizon permanent, où se forme l’expérience de la vision.